Pour mieux vivre avec la maladie il est important de bien la comprendre.
Pour vous aider à y voir plus clair, voici un éclairage sur quelques mots fréquemment associés au psoriasis pouvant être utilisés par cotre dermatologue.

Une maladie chronique se caractérise par sa durée prolongée et son évolution dans le temps, avec un retentissement sur la vie quotidienne. Les maladies chroniques ne se soignent pas mais peuvent être traitées pour diminuer leur impact sur la qualité de vie.

Le psoriasis est une maladie immunitaire inflammatoire ce qui signifie qu’elle perturbe le fonctionnement du système immunitaire en provoquant une inflammation au niveau de la peau.

Le rhumatisme psoriasique est une atteinte des articulations, des tendons et des ligaments, souvent associée au psoriasis, qui se traduit par des douleurs, des gonflements et des raideurs articulaires. Comme le psoriasis, cette maladie est une inflammation chronique due à un dysfonctionnement du système immunitaire. Les symptômes d’un rhumatisme psoriasique apparaissent généralement entre 30 et 50 ans et la maladie évolue par poussées. L’atteinte d’un psoriasis ne déclenche pas systématiquement un rhumatisme psoriasique : environ 20 à 30 % des personnes atteintes de psoriasis développent ensuite un rhumatisme psoriasique.

L’hyperkératose correspond à l’épaississement anormal de l'épiderme, aussi appelée couche cornée. Dans le cas du psoriasis, les cellules immunitaires se retrouvent au niveau de la peau et y sécrètent des molécules inflammatoires. Cette inflammation locale stimule la production de cellules de la peau nommées keratinocytes qui s’accumulent : c’est l’apparition d’une hyperkératose. Ce processus est à l’origine des squames (peau morte sous forme de pellicules blanches).

Le blanchiment est une expression parfois utilisée par les professionnels de santé pour exprimer la disparition partielle ou complète des plaques de psoriasis, lors de périodes d’accalmie.

Le score PASI (psoriasis area and severity index ou indice de sévérité du psoriasis) est le questionnaire indispensable rempli par le dermatologue pour évaluer quantitativement la sévérité et l’étendue d’un psoriasis, dans le cadre d’un diagnostic ou d’un suivi pour étudier les résultats d’un traitement. Chaque partie du corps est étudiée, l’étendue des plaques est estimée et les caractéristiques des plaques sont définies selon 3 critères : la rougeur (aussi appelée érythème), l’infiltration de la peau et la desquamation des plaques. Une évaluation régulière grâce au score PASI permet de suivre l’évolution de la maladie et d’orienter la prise en charge.

Le score DLQI (dermatology life quality index ou indice de qualité de vie dermatologique) est un questionnaire rempli par le patient évaluant la qualité de vie associée à l’état de santé des personnes présentant une maladie de peau. Ce score est déterminé selon un questionnaire accessible pour les patients (auto-évaluation) et les médecins. Le questionnaire comprend 10 questions sur l’impact de la maladie selon différents critères : les interactions sociales, les activités et les gestes du quotidien, la gêne physique et la gêne psychique. Le score DLQI peut être complémentaire du score PASI, donnant une meilleure vue d’ensemble de l’impact du psoriasis sur le quotidien.

Un kératolytique est un type de substance qui décolle et élimine la kératine de la peau. En d’autres termes, il permet d’exfolier la couche cornée – la couche supérieure de l’épiderme et donc de limiter la desquamation. Les kératolytiques sont généralement proposés aux personnes présentant un excès de kératine comme dans le cas d’un psoriasis.

Un anti-inflammatoire est un médicament destiné à réduire une inflammation ; il possède aussi une action anti-douleur.

Une biothérapie est un traitement basé sur l’utilisation de biomédicaments (produits à partir de cellules ou de micro-organismes. Les biothérapies pour le psoriasis utilisent généralement des molécules capables de bloquer le dysfonctionnement du système immunitaire (comme les immunomodulateurs ou les immunosuppresseurs). Certaines biothérapies nécessitent des suivis particuliers ou plus rapprochés avec le médecin.

Si des interrogations sur le vocabulaire médical subsistent, la personne la mieux placée pour y répondre est votre dermatologue. Lors d’une prochaine consultation, n’hésitez pas à lui poser toutes vos questions.